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03 mars 2006
Le Dodo, Mythes et Réalités
Mythes et Réalités

Mis à part quelques écrits et dessins, nous savons peu de choses sur le Dodo et son environnement. La vague description faite à propos du dodo par les premiers navigateurs a longtemps été considérée comme légendaire et exagérée.

En 1854, le naturaliste britannique Georges Clark découvrit des ossements de dodo à Maure-Aux-Songes, dans la région de Plaisance, le squelette reconstitué peut être vu au musée d'histoire naturelle de Port-Louis.

Des travaux menés par le conservateur du musée de Port Louis, Andrew Kitchener , sur les ossements retrouvés, ont menés à la conclusion que le dodo n'aurait peut être pas été aussi lourd qu'ont le pense, tout au plus 13-17 kilos, au lieu des 20-23 généralement attribués.

Andrew Kitchener montre que le dodo n'était pas un oiseau massif et dodu. Il estime que les opinions ont été basées sur des portraits Européens, dessinés par des hommes n'ayant jamais vu un Dodo en chair et en os.

D'après lui, cela pourrait être une version romanesque de la vérité, car le dodo, emmené sur des navires et privé de son environnement naturel, aurait pu être engraissé pour servir de nourriture et donc prendre du poids.

D'autre part, lorsqu'un 1598, les Hollandais ont débarqués sur l'île Maurice et aperçus le dodo, ils l'ont décrit comme un oiseau "maigre et peu appétissant en été, gras et savoureux en hiver". A ce jour le poids du Dodo reste un mystère.

Dodo



Morceaux Choisis

HOLDER, Elements of zoology, American Book Company, 1885, p.263

"The famous dodo (Didus ineptus) lived upon the island of Mauritius in 1598, but so complete is its extinction by man that it is now only known by few pictures, bones, feathers, and other parts, in a few museums. It was a pigeon-like bird as large a swan, with an enormous hooked bill and rudimentary feathers."

BUFFON, Histoire Naturelle des oiseaux :

"Représentez-vous un corps massif et presque cubique, à peine soutenu par 2 piliers très gros et très courts. Les premiers Hollandais qui le virent dans l'île Maurice, aujourd'hui l'Ile-de-France, l'appelèrent walg-vogel, oiseau de dégoût (...) La grosseur qui, dans les animaux, suppose la force, ne produit ici que la pesanteur. L'autruche, le touyou, le casoar, ne sont pas plus en état de voler que le dronte ; mais du moins ils sont très vites à la course, au lieu que le dronte paroît accablé par son propre poids, et avoir à peine la force de se traîner : c'est dans les oiseaux ce que le paresseux est dans les quadrupèdes ; on diroit qu'il est composé d'une matière brute, inactive, où les molécules vivantes ont été trop épargnées. Il a des ailes, mais ses ailes sont trop courtes et trop foibles pour l'élancer dans les airs ; il a une queue, mais cette queue est disproportionnée et hors de sa place : on le prendroit pour une tortue qui se seroit affublée de la dépouille d'un oiseau ; et la nature, en lui accordant ces ornements inutiles, semble avoir voulu ajouter l'embarras à la pesanteur, la gaucherie des mouvements à l'inertie de la masse, et rendre sa lourde épaisseur encore plus choquante, en faisant souvenir qu'il est un oiseau. Le dronte paroît propre aux îles de France et de Bourbon (...) ; mais je ne sache point qu'aucun voyageur ait dit l'avoir vu ailleurs que dans ces 2 îles... Il seroit donc à désirer que les voyageurs, et surtout les naturalistes (...) examinassent (cet oiseau ...)."

Dodo



Buffon, qui écrivait ces lignes vers 1770, semblait croire qu'à cette époque il existait encore et pourtant...

BALOUET (J.C.) et ALIBERT (E), 1989. - Le grand livre des espèces disparues. Ed. Ouest-France. p. 42

"Le dodo, cher au "pays des merveilles" de Lewis Carroll, n'appartient plus qu'à un passé révolu. Il aura suffi d'un peu plus de 200 ans pour que disparaisse l'un des oiseaux les plus étranges que notre planète ait porté et pour qu'il devienne le symbole des oiseaux disparus. Chassé pour être mangé, il aura tout de même attiré l'attention des naturalistes et sa réputation dans le monde entier était bien assise lorsque le dernier spécimen, en provenance de la Réunion, mourut sur un navire français rentrant au pays entre 1735 et 1746."

Dodo



La revanche du Dodo

Le Dodo est l'animal emblématique de l'île Maurice, bien que cet oiseau ai été exterminé, les Mauriciens et les touristes l'ont a jamais immortalisé. Le dodo est partout, en peluche, en bois ou en porcelaine, sur les tee-shirts, sur les timbres?

Le Dodo a pris sa revanche sur l'homme. Il est toujours là et s'expose dans les boutiques, sur les enseignes des restaurants et magasins.

Le Dodo plaît beaucoup aux petits comme aux grands, car il est décrit comme un animal humble, gentil et naïf. Incapable de se défendre contre les prédateurs et c'est ce qui a causé son extinction.

Dodo

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Publié par Fabrice Retailleau Copywriter @ 05:31   0 commentaires
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